J’accueille aujourd’hui celle qui m’accompagne dans tous mes trajets, depuis maintenant 8 ans, pour qu’elle vous donne quelques conseils si vous venez de rencontrer un motard. Bonne lecture !
Un jour d’été, on tombe amoureuse.
Le truc c’est qu’il est motard. Au début ça nous impressionne tout cet univers. Le casque, la tenue, la vitesse, ce corps à corps serré dans les virages jusqu’à plus ne faire qu’un avec lui. Il a fallu qu’on apprenne les bonnes méthodes. D’abord, comment monter sur la moto, comment enfourcher la selle, aussi haute soit-elle. Nos pieds, nos jambes, nos mains, tout nous paraît encombrant. Au moindre sursaut on égare les repose-pieds, et c’est l’angoisse.
Et puis l’amour faisant, on se retrouve un jour d’hiver accrochée à un motard passionné, fonçant droit devant sous une pluie drue et interminable. L’eau traverse les couches des vêtements, pénètre dans les chaussures. Le froid transperce nos muscles. Et au fil des kilomètres qui défilent, on ne cesse de se demander si tout cela vaut bien le coup.
On résiste, on s’accroche à son chevalier, on s’attache à la machine de ses rêves. Et notre dévouement arrive à un tel point que bientôt on lance comme idée des vacances 100% moto !!
On s’imagine vite vivre des aventures tout au long des nombreux kilomètres de route, cheveux au vent, la peau dorée par le soleil de l’été.
Ce que l’on oublie, c’est que des vacances en moto, ça se prépare. Même pour le sac de sable. Pendant que le motard vérifie les témoins d’usure et la pression des pneus, les changer si besoin, sans oublier de checker le bon fonctionnement des freins et le graissage de la chaîne ; nous, sacs de sable ambulants, avons des responsabilités :
Organisation et optimisation du sac de voyage
En tant que passagère, c’est bien nous qui allons porter le sac rempli à ras bord. D’abord, il faut faire un point sur nos habitudes typiquement féminines. Stop au superflu, lors d’un voyage en moto, on ne prend que l’essentiel ! On pense moto, on vit moto, et on pense à notre dos !! Bien que le sac repose sur le cul de la moto, au bout de 300 kilomètres on sent bien les kilos qui nous tirent les épaules. En arrière…
Equipement et investissement
Stop au jean utilisé pour les week-ends à la campagne. Même le sac de sable doit être équipé. La fatigue de la route, le danger des autres qui seront plus nombreux à nous croiser, sont assez de raisons pour investir dans un pantalon et un blouson de qualité.
Le cuir ? Pour l’avoir essayé, je le trouve très franchement inconfortable pour l’entrejambe et les genoux sur les longues distances (+ de 250 kms). Je reconnais que c’est néanmoins le plus sûr et le plus solide en cas de frottements sur le béton qui peut occasionner des brûlures. Le plus important est d’avoir des protections aux genoux.
Sur les chaussures, privilégiez la bottine à la botte. Elle est plus sobre mais ne vous empêchera pas de marcher comme robot.
Le blouson doit bien vous couvrir les épaules, et descendre suffisamment dans le dos pour éviter les courants d’air.
Pour les gants, les mains étant notre principal outil, je considère le cuir comme imparable.
Et bien sûr le casque ! Mais voilà un investissement qui aura été fait depuis belle lurette normalement, depuis le coup de foudre !
Les petits jeux de la route
Et oui ! Admirer les paysages qui passeront à 150 kms/h vont vite vous lasser et pour vous éviter de vous endormir, il faut être inventive. Je vous conseille d’écouter de la musique entêtante avant le départ pour avoir de quoi occuper le silence du vent dans le casque et le remplir de votre voix éraillée. Après tout, vous n’aurez pas tant que çà la chance de chanter à tue-tête sans que personne ne vous entende ! Vous pouvez aussi lire très vite un livre pour pouvoir vous le repasser en film pendant le trajet.
Merci à Julie pour cet article. Si celui-ci vous a plu, je vous invite à aller lire les autres textes publiés sur son site La Main Enchantée.