La poignée dans l'angle

Comment participer au Dakar en moto ?

Aventure humaine incomparable, le Dakar est le plus grand et le plus difficile rallye-raid du monde. Durant 15 jours, les pilotes traversent les plus beaux déserts de la planète. Cette épreuve mythique, beaucoup en rêvent, mais ils ne sont que 515 compétiteurs inscrits cette année (toutes catégories confondues). Comment faire partie des heureux élus et survivre à l’aventure ? Voici quelques pistes…

Inscription au Dakar : budget, formalités et précautions pour le plus grand des rallye raid

Participer au Dakar n’est pas un projet anodin. La logistique mise en place pour assurer la sécurité et le bon déroulement de l’épreuve pour chaque participant est colossale. C’est pourquoi une inscription ne doit pas être prise à la légère et le budget est conséquent.

Quel budget pour faire le Dakar en moto ?

La préparation du dossier commence bien souvent plus d’un an à l’avance avec notamment la recherche de sponsors, quasiment indispensable pour trouver un budget qui atteint facilement 40 000€, sans la moto ! En 2017, le prix de l’inscription variait de 14 800€ à 16 500€ en fonction de l’ancienneté du pilote sur le Dakar. Ensuite, il faut ajouter le forfait pour bénéficier d’une assistance, puis la licence, les frais divers et les pièces mécaniques. Enfin, comptez au moins 20 000€ pour acheter et préparer une moto pour l’épreuve.

Les formalités d’inscription au Dakar

Les inscriptions ouvrent généralement dès le mois de mai pour les motos et les quads. Elles doivent impérativement être finalisées ensuite avant la date butoir mi-juillet. Un formulaire en ligne très complet doit être envoyé, détaillant le palmarès et les différentes expériences du pilote. Pour une première participations il faut également fournir un dossier incluant entre autres des photos, une présentation personnelle et les justificatifs des résultats en course. En effet, les candidats en motos et quads doivent pouvoir justifier d’une première expérience réussie sur un Rallye Raid. Un jury se réunit ensuite autour de mi-juillet, incluant Marc Coma le Directeur Sportif du Dakar, pour étudier les nombreuses demandes. Les candidats sont tellement nombreux qu’il est impossible d’accepter tout le monde. Dans un second temps, de plus amples détails seront fournis aux heureux élus concernant les formalités administratives liées au voyage, et en particuliers aux visas.

Préparation physique et précautions à prendre

Il faut bien sûr justifier d’une bonne condition physique et d’un programme d’entraînement complet. Le parcours de vie ou le métier peuvent aussi avoir un poids : un militaire des forces spéciales ou un pompier professionnel auront naturellement un avantage. Le rallye-raid, et en particulier le Dakar, est une discipline extrêmement exigeante qui demande une préparation rigoureuse. Un check-up complet chez le cardiologue, avec test à l’effort et échographie est à fournir à l’inscription. Il ne faut pas négliger non plus l’aspect diététique de votre préparation. La gestion de l’hydratation et des rations de récupération durant la course est très importante.

Les amateurs composent encore globalement l’écrasante majorité du plateau. C’est pourquoi l’ASO organise tous les ans un stage de préparation au Dakar pour les rookies. Avec pédagogie et conseils, cela permet aux concurrents d’évaluer leur degré de préparation et de se focaliser sur certains éléments précis avant le départ. Ils sont particulièrement sensibilisés à la sécurité et à la prise en main des matériels utilisés sur le Dakar.

Quel est l’équipement recommandé pour les pilotes moto ?

Pas de routes au programme sur le Dakar. Et malgré la difficulté physique et la fatigue, les pilotes se doivent d’emporter tout un attirail lourd mais nécessaire à leur confort et leur protection. Pour affronter les dunes, les pistes boueuses et les canyons rocailleux, il faut bien évidemment un équipement tout-terrain. Casque de cross avec un masque sont indispensables. Xavier de Soultrait, pilote français officiel Yamaha, porte un casque Shoei VFX-WR et un masque 100%. Les concurrents misent aussi sur les protections cervicales de type Leatt brace.

Alternant désert et sommets montagneux, c’est le grand écart des températures. Il faut donc penser à prendre des sous-vêtements chauds et respirants. Vous aurez besoin d’une veste typée enduro, étanche mais légère pour supporter les grosses chaleurs. De nombreuses poches sont nécessaires pour transporter quelques outils et pièces de secours ainsi que vos papiers d’identité ou ration de survie. Les étapes sont longues, il ne faut surtout pas oublier non plus le camel back et des bouchons anti-bruits.

Enfin, pantalon et bottes de cross complètent la tenue pour assurer la meilleure protection dans ces conditions extrêmes. Xavier de Soultrait a opté pour une tenue complète Kenny et des bottes Forma. Avec Shoei, ce sont des marques de qualité à qui il fait pleinement confiance pour ce challenge.

Quels outils et accessoires sont nécessaires pour participer au Dakar ?

Teams officiels et assistance

Pour les pilotes accompagnés d’une assistance (pilotes officiels ou ayant souscrit à la formule d’assistance), ils peuvent se concentrer sur le strict nécessaire pour l’étape du jour. L’assistance fournit le soir outils et mécaniciens pour l’entretien et les éventuelles réparations de la moto. Ils peuvent emporter le strict nécessaire en cas d’avarie mineure sur la route. Pour l’essentiel, il s’agit de clés et tournevis, ainsi que quelques petites pièces comme des ampoules, joints, dominos ou scotch et rilsans qui sont dans une petite trousse à outils fixée sur la moto.

Le Dakar en amateur et en totale autonomie

Pour ceux qui tentent l’aventure en solo, c’est une autre histoire et la liste s’allonge rapidement. En plus des outils de secours, ils doivent prévoir également de quoi réaliser tout l’entretien de la moto le soir au bivouac, ou en cas de gros pépin durant l’étape. On pense à la clé à bougies et les bougies, au démonte-pneu avec une pompe et une chambre à air de secours, au dérive chaîne avec quelques maillons et un pignon ou encore aux filtres de rechange. A cela doit s’ajouter le matériel du pilote comprenant ses affaires de toilette, vêtements de rechange et autres accessoires utiles dans un confort précaire. Chacun doit être autonome, même si la solidarité est toujours de mise en cas de coup dur sur le bivouac.

Retrouvez toutes les informations utiles sur www.dakar.com et, si vous rêvez de faire le Dakar au moins une fois dans votre vie, écoutez ce précieux conseil de Xavier Gavory, coordinateur sportif de l’épreuve :

« Croyez en vos rêves et donnez-vous les moyens de les accomplir grâce à la préparation, le mental et l’expérience sur d’autres courses avant de vous lancer sur la plus belle et la plus dure course du monde. »

Quitter la version mobile